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Mes albums favoris de 2024
Posté par kahia.wav le 26 janvier 2025
Bon, c’est limite devenu une tradition quand on parle d’un média artistique de faire un Top en fin d’année. C’est courant, c’est là depuis des années et ça à beau être un format on ne peut plus classique, je voulais présenter mon top 20. Pour deux raisons notamment.
Déjà, parce que je trouve l’exercice assez sympa et ça va me forcer à vraiment trier mes albums favoris de l’année, étant donné que j’ai depuis mi-juin un vrac des albums marquants, mais sans vraiment trier le tout.
Et de deux, je suis assez certaine que vous trouverez beaucoup de nouvelles écoutes, j’ai tendance à creuser un peu plus dans l’obscur et il ne risque pas d’y avoir trop d’albums ultra mainstreams qui sont arrivé dans les Top 50 Spotify, mais ça fait un peu prétentieuse de dire ça.
Donc bref, je pense que j’ai dit ce qu’il fallait en introduction, donc on va y aller. Ah et j’ai ajouté aussi les EP parce que faire un top séparé aurait été trop galère.
20 || DJ October 32nd - 11 out of 12 Months Aren't Real
Genres : Dungeon Synth, Gabber, Keller Synth, Tanzelcore
Chaque année, je découvre un nouveau style musical de niche qui rentre dans mon intérêt et se hisse sur les sujets sur lesquels je pourrais yapper des heures. 2020 a été le Singeli, 2021 était l’année du HexD, 2022 c’était la Dariacore, 2023 fut l’avènement du Dungeon Rap et cette année, c’est le Tanzelcore qui m’a retourné le crâne. Un style particulier qui s'ajoute à la désormais très longue liste des genres musicaux finissant en "-core". Pour expliquer, le Tanzelcore, c'est un style qui fusionne Dungeon Synth, Techo et Gabber avec l’esthétique décalé du Keller Synth. C'est particulier, niche, mais génial à la fois quand c'est bien fait.
Le projet Tanzelcore de 2024, c’est ce que l’américain DJ OCTOBER 32ND a pondu. Il s’agit d’un side project d’Abysmal Specter, tête pensante du label Grime Stone, et génie aux multiples alias. Si déjà Abysmal Specter est antifasciste, il est en plus le maître de certains projets musiciaux que j'adore comme Old Nick ou Curta'n'Wall. Nouveau projet donc pour l'artiste, qui j'espère va continuer.
Déjà, la pochette donne le ton, je pense, mais musicalement, ça envoie. Ce projet réunit pas mal d’éléments qui marchent encore mieux que je ne l’aurai pensé : Synthé de rave, son compressé comme issu d’un vieux CD Gabberbox, des kicks qui frappent fort, et une esthétique à la fois colorée scene rave, mais aussi les éléments black metal cher à Jesse : cris distants, son raw et agressif. Bref, c’est un EP assez court, mais extrêmement créatif.
19 || Alvilda - C'est déjà l'heure
Genres : Power Pop, Jangle Pop, Punk Rock
Bon bah, je m'attendais clairement pas à accrocher à ça à ce point, jvais dire ça cash dès le début. Découvert en lançant une playlist au hasard, j'ai accroché à ce Pop Punk énergique. Même si c'est un genre que j'ai globalement peu écouté dans ma jeunesse, je n'ai donc pas cette nostalgie. Mais j'apprécie aujourd'hui cette musique, quoi qu'un peu cliché positif et très "Radio-Friendly". La musique derrière est très attachante et dansante.
C'est typiquement le genre d'albums feel-good, je dirais presque. Des paroles douces et énergiques, des refrains entraînants, et un chant solide. Certes, ça fait un peu musique du groupe pop-punk d'une série Disney, mais en vrai je ressens plus d'âmes dans cet album que sur les artistes poussés par Disney à l'époque. Des titres comme Paris Été, Vortex ou Le Froid sont parmis mes favoris. Encore une fois, c'est un album qui sonne très radio friendly, très générique, mais je ne saurais dire comment, ça marche.
Bon, c'est certes à la 19eme place, mais oui, ceci à su terminer dans mon top de 2024, je suis aussi choquée que vous. Assez surprise que cet album soit arrivé dans mon top 20, surtout aussi tard, mais bon, les coups de cœur ça tombe comme ça parfois.
18 || Kendrick Lamar - GNX
Genres : West Coast Hip Hop, Conscious Hip Hop, Trap, Pop Rap
2024 a été marqué par plusieurs évènements Memesques à l'échelle d'Internet (je précise sur cette échelle car évidemment, la politique et autres ont été chargées en 2024). Parmi eux, évidemment qu'il faut parler de ce clash entre Kendrick Lamar et Drake. Un clash commencé parce que Drake a piqué sa crise d'égo face à la critique. Clashant à tout va mais surtout sans skill K-Dot. Et en réponse ? Drake s'est fait atomisé façon ULTI de Scarlet Witch avec quasiment plus personne qui le défend. Kendrick sort vainqueur, avec des titres mémorables et très douloureux pour Drake (tant mieux). Avec ses réponses, Kendrick a retourné les tendances et a démontré sa force (Not Like Us quel banger).
Bref, cessons la longue intro, parlons de l'album. Sorti sans prévenir, un beau 22 novembre 2024, Kendrick sort un nouvel album, à peine 2 ans après le précédent "Mr. Morale & The Big Steppers". GNX est une claque de bout en bout, et une preuve encore une fois que Kendrick est l'un des meilleurs rappeurs de l'histoire. Que ce soit en termes de rap conscient aux textes poignants, aux titres électriques infusés avec autant d'énergie qu'un café serré, K-Dot sait faire le taff.
Même si ce n'est pas le meilleur album de Kendrick, ça reste une excellente addition à sa discographie. Fier représentant de ce qui se fait de mieux en termes de rap West Coast, j'ai aimé l'album de bout en bout. Avec quelques collaborations et des pistes qui me resteront gravées en tête pour un sacré moment, c'était évident que cet album se retrouve dans mon classement.
17 || La Torture des Ténèbres - V
Genres : Black Noise
La Torture Des Ténèbres, aka Jessica Kinney, fut ma porte d'entrée vers le Black Métal dans sa forme la plus violente et sans pitié : Le Black Noise. Une forme bruisite, presque douloureuse de cette musique déjà tant infusée de ténèbres. L'album de 2017, IV: Memoirs of a Machine Girl reste l'une de mes plus grandes claques et je rêvais d'un nouvel album de l'artiste inactive depuis 2018. 2024, ce n'est pas un mais deux albums que Jessica nous à offert.
V, reprend l'esthétique dissonante et agressive qu'on connaît bien du projet. Toujours aussi noir, triste et pessimiste dans les paroles retranscrites (car soyons sérieux, aucun humain ne saurait déchiffrer ce qui est dit dans texte). V nous plonge encore plus dans cette décrépitude sonore. L'album est une expérience quasi cathartique, vaincre le mal par le mal, une violence pure mais qui détend presque une fois l'expérience finie.
Je me doute bien, ce genre d'album est loin d'être adapté à tout le monde, et je ne pourrais pas le recommander à celleux ayant peu écoutés de Noise et de Black Metal. Mais si vous êtes prêt.e.s à vous lancer dans ce genre d'écoutes, nous ne regretterez pas de donner l'oreille à ce projet Black Métal, qui plus est un projet féminin.
16 || Sexcorp. - Sexo, violência, Rio & São Paulo
Genres : Industrial Hardcore, Beat bruxaria
Plus connu sous le pseudonyme d'Astrophysics et par exemple pour ses covers Miku de titres connus, l'artiste à lancé un autre projet courant 2024 nommé "Sexcorp.". Un projet pour une musique plus agressive, plus orienté Industrielle. Et en plus de ça, un bel hommage aux musiques Raves et agressives de la scène du pays d'origine de l'artiste : le Brésil. Car oui le Brésil sait faire mieux que cette Brazilian Phonk (qui n'a plus rien de Phonk).
Sonnant tel la piste d'un anime futuriste avant-gardiste et agressive ou tel la playlist d'un bar de rénégats dans un monde Cyberpunk, l'album frappe fort à chaque basse. Que ce soit Violência et ses percussions rapides ou Quero te da et son combo de sample + Kick certifié "Gros kick sa mère", l'album entier est un trip agressif et halluciné aux milles couleurs mais majoritairement noir blanc et rouge sang.
Encore une fois, pas vraiment un album tout doux pour les dimanches matins, mais que voulez-vous, c'est mes goûts musicaux. Bel hommage au Beat Bruxaria tout en apportant sa touche, SEXCORP ne déconne clairement pas avec cet album.
15 || Sadness - Your Perfect Hands and My Repeated Words
Genres : Shoegaze, Emo, Blackgaze
Sadness, c'est un artiste que j'ai découvert en 2019, en plein hiver ultra froid, en me baladant à travers Montpellier. Et autant dire que ça avait été une claque. Jamais un artiste de Black Métal ne m'avait autant mis les larmes aux yeux par la beauté de sa musique. Ce Blackgaze, certes mielleux par moment, est d'une pure beauté. Et depuis j'ai seché chaque album de l'artiste, toujours prête à m'élever au ciel. Et si certes l'idée d'un album dédiée à l'élue de son cœur et le sortir post-rupture, ça me dérange, j'ai très vite effacé ça à l'écoute.
On approche presque de la perfection qu'était I Want To Be There sur cet album. L'album sonne également très shoegaze, quittant un peu ce black métal qui est désormais produit sous le pseudonyme de Trhä. Mais toute l'énergie et l'esthétique ultra-dense et colorée de Damian reste, plus belle que jamais. Les chants clairs et les choeurs marchent extrêmement bien et me font vibrer comme rarement.
Et même la piste plus shoegaze légèrement pop de Please Don't Let Go fonctionne grâce aux riffs toujours aussi détaillés et au chant incroyable. J'espère juste que Damian se remettra de cette rupture, qui semblait l'avoir dévasté au plus haut point, et que sa carrière va continuer. Je serais toujours prête à lâcher une larme sur un son de Sadness ou me sentir transportée vers un univers parallèle sur du Trhä.
14 || Amnesia Scanner & Freeka Tet - HOAX
Genres : Deconstructed Club, UK Bass, Hyperpop, Electro-Industrial
Ok, on va encore une fois remonter le temps dans ma timeline d'exploration musicale. Amnesia Scanner, j'ai découvert ça sur une playlist "Post Club" parlant de projets qui déconstruisent la musique club et électro. J'ai découvert le projet avec l'EP AS qui m'avait happé. Distordre à ce point l'électro, les voix et les percussions, c'est ce qui me plaît et les albums du duo sonnent comme un artefact d'un futur distant arrivé dans notre présent par une faille dimensionnelle. Après la légère déception qu'avait été STROBE.RIP, voici le second album collaboratif avec Freeka Tet : HOAX.
Comme sur STROBE.RIP, on va ajouter cette épices légèrement hyperpop tout en gardant ce côté déstruction des codes. L'album est moins violent que Another Life et son démoniaque AS A.W.O.L ou AS CHAOS, mais on retrouve enfin un peu plus cette ambiance cyberpunk dystopique ténébreuse et agressive. Enfin, je dis moins agressif, mais des pistes comme ASFT Ruff ou surtout l'incroyable AS Disco m'ont donné envie d'exploser des murs.
On ne parlera juste pas de la seconde partie de l'album qui est juste les pistes passés sous des filtre de réduction sonore pour créer un pseudo micromontage très décevant. Mais en tout cas l'album, bien que plus pop que les débuts d'Amnesia Scanner retrouve ce côté fantôme dimensionnel comme sur les percussions de ASFT ISSOK ou l'instru en reverse de ASFT Icaros. J'espère un album solo d'Amensia Scanner par contre, car j'ai peur de me lasser de la sauce pop de Freeka Tet.
13 || Melt-Banana - 3+5
Genres : Noise Rock, Experimental Rock, Post-Hardcore
Si vous saviez comme j'attendais cet album, j'ai littéralement hurlé de joie à l'annonce de ce projet. Pourquoi ? Car Melt-Banana c'est probablement LE groupe noise rock et punk hardcore japonais que je préfère. Un noise rock rapide comme la lumière, aux influences grindcore, avec des vocalises incroyablement aiguës et des acrobaties de guitares endiablées. J'ai le crâne en feu à chaque écoute, mais dans la meilleure façon possible.
Melt-Banana avait déjà réussi à me conquérir avec Fetch, qui sonnait pour moi tel la B.O d'une apocalypse mené par des anime girls pilotant des mechas. 3+5 est l'évolution de ce son que le groupe avait forgé dans Fetch. Une alliance spectaculaire et bizarrement très intelligibles de bruit, de vitesse et d'électronique. Les riffs vont vite, les envolées électroniques brillent dans ce chaos sonore. Non plus sérieusement des pistes comme Puzzle, Scar ou Flipside sont juste de l'ordre du divin tellement c'en est beau.
Encore une fois, un autre album peu adapté aux novices et personnes peu auditeurices de ce genre de sonorités extrêmes. Mais, je pense sincèrement que c'est tout de même un album à essayer, ne serait-ce que pour votre culture musicale et étendre vos horizons.
12 || Magdalena Bay - Imaginal Disk
Genres : Neo-Psychedelia, Synthpop
La mode de l'esthétique nostalgique 80s et 90s est loin d'être finie en musique. Et là où les albums purement synthwave se contentaient de reproduire cette période, de nouveaux artistes reprennent cette musique et la modifie pour en créer du neuf. L'album, considéré par beaucoup comme le meilleur de l'année mérite sa place.
Chillwave aux sonorités R&B plongés dans un océan psychédélique électronique, voilà comment décrire simplement le projet. Un beau pont musical entre l'audace et l'expérimentation de ces dernières années en Pop et les synthé et mélodies raffinés de la pop des années 80s.
Cette fusion d'esthétiques et de nostalgie semble être l'une des tendances en ce moment. Alors non pas que je veuille voir des groupes suivre des tendances juste parce que c'est tendance, mais si d'autres groupes arrivent à faire ce mélange de pop 80s modernisé avec la créativité dont fait preuve le groupe, je pense que ça peut offrir du très bon.
11 || Fat Dog - WOOF.
Genres : New Rave, EBM, Synth Punk, Gypsy Punk
Le Royaume-Uni frappe fort musicalement ces derniers temps, surtout en termes de Rock. C'est notamment aux britanniques qu'on doit cette renaissance explosive du Post-Punk, balançant dans les limbes cette ambiance monochrome et injectant de l'audace. Rien de surprenant donc de voir les anglais se tenter à d'autres styles. C'est donc avec cette fusion survoltée de New Rave et d'EBM que Fat Dog appose sa patte.
Saxophones, cornes, trompettes et violons, le tout dans une ambiance de Dance-Punk sous haute tension et un son chaud également inspiré du Sud-Est de l'Europe. Cet album, c'est la sensation d'être dans un train berzinguant à tout allure autour d'une ville en proie aux flammes et la destruction. Rapide et frénétique, le chanteur s'emballe parfois dans des chants qui font grimper ma tension plus fort qu'une Monster. Mais, l'album WOOF est étrangement très cinématique par moment.
Avec des pistes genre Clowns et son ambiance "Opéra électro-dystopique" de part l'instrumentale et le chant ou alors I am the King et cet écho infini et la réverb sur le chant, ça donne une ambiance encore plus intriguante. Ces deux pistes sont d'ailleurs parmi mes favorites. Mais la palme revient à King of the Slugs et ce "refrain" instrumental qui vous propulser à mach 9 direction une discothèque dans le désert.
10 || Curta'n Wall - Yr Gwyddbwyll
Genres : Folk Metal, Neo-Medieval Folk, Black Metal
Encore un projet de Jesse Terres, ce génie derrière le label Grime Stone. Cette fois-ci, à une bien plus haute place, se retrouve son projet Folk/Black Métal Médiéval. Si certes l'idée peut sonner tel un red flag, rassurez-vous, Jesse et antifasciste radical et anarchiste, donc pas de NSBM dégueu ici. Nan, là on fait vraiment face à quelque chose de triomphalement kitsch et entraînant. Après une belle intro instrumentale, nous voilà plongé avec dans cet univers de magie gaélique aux sonorités purement "village médiéval".
Enchaînant son chant Black Métal démoniaque avec son chant clair à faire presque pâlir certains métalleux symphoniques, l'album est une évolution plus mature du précédent projet de Curta'n Wall. Plus de temps pour polir le son, affiner l'univers et surtout un travail sur le chant clair de Jesse. Ainsi même si j'adorais le précedent album avec le contraste entre le chant goblin et le chant de l'invitée Elvya, l'album sonne plus cohérent comme ça. On retrouve certes ce chant démonique, hanté par un barbare orc comme sur Pikemen ou Siege Towersr.
Et je ne pourrais pas passer à côté de mes deux pistes favorites. D'abord, Arthur et son refrain clair majestueux et épique, ce son de cornemuse et cette énergie guerrière qui se dégage. Une musique que j'ai particulièrement séchée cette année, un vrai plaisir. De l'autre, on nous sert cette version Acoustique de Fear Of God, piste dont j'adorais l'original. Mais là, avoir des instruments acoustiques plus le chant rauque de Jesse ? C'en est bien plus appréciable qu'il n'y paraît. Et ce chant en chœur à la fin, mon dieu je devrais apprendre les paroles pour chanter avec eux à chaque fois que j'écoute.
9 || Clarence Clarity - VANISHING ACT II: ULTIMATE REALITY
Genres : Electropop, Glitch Pop
Collages surréalistes de sons et expérimentations sonores, telle à toujours été la signature de Clarence Clarity. Une Pop scintillante, sonnant presque Hyperpop, glitchée et complexe. Je ne me rappelle plus vraiment ce qui m'a poussé à lancer l'écoute de l'album, mais je peux pas dire que je regrette. Certaines pistes sont presques "passables" en soirée mainstream comme Playing Our Parts, avec son son enjoué et optimiste.
À l'inverse, on retrouve par exemple To Be A Bat et sa construction dense et très dynamique dans le son qui me rappelle cette ambiance d'Iglooghost. Ou encore, la piste d'ouverture, What Year Is This?!?! JFC, maximaliste et condensé, aux synthés si abrasifs qu'ils égalent ceux de 100gecs. Il n'y a pas à dire, son oreille pour les mélodies accrochantes et les grooves est toujours aussi affûtée.
L'album arrive aussi haut, bien que j'ai enregistré moins de piste que sur Yr Gwyddbwyll par exemple, mais j'ai les pistes ont été tellement rejouées que ça justifiait bien de mettre l'album aussi haut
8 || astrid - Viscera
Genres : Digicore, Trap
Découvert par hasard, durant un trajet en bus après une journée de travail, je suis tombée sur la piste "Crashout", et j'ai été instantanément transportée dans l'univers musical d'astrid. Non seulement car on à un hybride de Digicore et de rap, oscillant entre agressivité et contemplation, le tout avec une vibe musicale qui me plait vraiment. Et puis bon, 2025 on va faire en sorte d'avoir encore plus d'artistes trans dans mes écoutes, encore plus qu'avant c'est à dire.
L'album regorge de sonorités très plaisantes, qui m'ont vraiment fait vibrer comme notamment ces petits sons sur "mutually assured destruction" ou ce synthé très rave cyberpunk dans "egomaniac". Mais ce qui m'a vraiment plus, c'est justement cette piste crashout. Une piste dont la phrase "I would never choose you over medecine" je rêve de la sortir à ma mère, mais aussi cette rage contenue dans la piste, ça me parle.
Je place l'album haut, bien qu'il soit arrivé dans mon top assez tardivement, l'album m'a suffisamment marqué pour se permettre une belle entrée dans ce top, bravo astrid !
7 || Syzy - The weight of the world
Genres : Future Riddim
Si je pensais en 2025 qu'un album de Riddim Dubstep irait aussi haut dans mon top... Autant, la moi d'il y a 10 ans n'aurait pas été surprise. Autant celle d'il y a 5 ans, un peu plus. Notamment car j'ai beau adorer ce genre profondément, je trouve que c'est très dur de faire un bon album de Riddim. Le genre convient mieux à des singles ou des EPs. Cependant, j'ai bien ravalé mes mots, et mon seum, avec l'écoute de cet album de Syzy. Un album qui arrive à rester consistent dans ses efforts et sa beauté musicale tout au long.
Le design sonore de Syzy, que ce soit sur des pistes comme ILUUUU, Get A Grip!, ou Take My Energy me propulse à nouveau dans ma Dubstep-Era, avec l'évolution dont le genre avait besoin. Encore plus de détails dans le son, un arc-en-ciel prismatique, le son brille comme un foutu Joker Polychrome dans ma tête. C'est vous dire ! Si même l'album réussit à taper un score de 3.52/5 avec plus de 1000 notes sur RYM, site que j'adore mais remplit de sales élitistes crachant sur l'électro "soirée", c'est que l'album vaut le coup.
L'album c'est comme prendre un shot mélangeant nostalgie 2010 avec le son d'aujourd'hui. Le son DOPE1 en est l'exemple. On retrouve tout le son design d'un gros drop bien gras à la Skrillex, avec les patterns de la vieille Riddim sauce Subtronics 2016. Bref, excellent album, et je pense que tout ancien fan de Dubstep se doit d'écouter ça.
6 || Squarepusher - Dostrotime
Genres : Drill and Bass
Squarepusher est depuis presque 8 ans mon artiste préféré de tous les temps. Aucun album de l'artiste ne m'a déçu, bien que la discographie ne soit pas parfaite, l'artiste à toujours été incroyable. L'annonce d'un nouvel album de Thomas Jenkinson, ça a résonné pour moi comme LA nouvelle de l'année. Le son teasé pour l'album, Wendorlan, annonçait un vrai retour au son Drill&Bass bien rapide et ultra technique.
Et effectivement, j'ai été transportée dans un monde cybernétique ultra rapide, comme si on passait une cassette vidéo en vitesse fois 8 avec les distortions d'image que ça implique. L'album incorpore également des pistes acoustiques de ce qui me semble être une basse, l'instrument que Squarepusher à d'ailleurs appris en autodidakt. Et ça fait plaisir de voir ce retour à un son acousique comme celui-ci, moi qui n'avait que l'album Solo Electric Bass 1 à me mettre sous la dent jusqu'ici.
Malgré la vitesse extrême de certaines pistes, on retrouve aussi une sorte de poésie et de beauté dans l'univers sonore de l'album. Des pistes comme Enbounce et son synthé principal mélodique et contemplatif, couplé au percussions frénétiques, ça sonne comme la bande-son de fin d'un jeu vidéo d'exception. En bref, écoutez cet album, vous ne regretterez pas.
5 || Joey Valence & Brae - No Hands
Genres : Hardcore Hip Hop, East Coast Hip Hop
Difficile de faire plus "Y2K Skate Era" que cette pochette à mes yeux, la pochette dégouline de cette esthétique Punk et de cet univers style Sum41 et crossover Rap Metal. Et mon dieu musicalement, c'est une merveille. Possiblement, cet album est un de ceux que j'ai le plus écouté pour me motiver et avoir de l'énergie. Les basses, les instrus, l'énergie du chant, tout y est pour avoir une dose d'énergie.
L'album est si énergique, c'en est presque ridicule, chaque piste c'est une dose de cafféine, des pistes comme Like A Punk, Bussit ou The Baddest (mon dieu quel banger). À mes yeux, le projet sonne un peu comme si Beastie Boys s'étaient mis au rap tout en boostant le niveau de dynamisme des pistes à l'absolu maximum. Si vous êtes fans de jeux de skate ou de skate en vrai, mettez cet album à votre prochaine session, ça marchera comme sur des roulettes.
Shoutout également à cette piste incroyable collaborative avec Danny Brown, l'artiste rentre parfaitement dans cet univers, la collaboration ne semble pas forcée, et ça ça fait plaisir.
4 || Justice - HYPERDRAMA
Genres : French Electro, Synthwave
JUSTICE. Ce nom, c'est l'un des plus importants de l'électro française récente, avec Daft Punk, ce sont les rois de ce genre nommé sobrement French Electro. Après un silence de 8 ans et avec la mort de Daft Punk, beaucoup croyaient que Justice avait déposé les armes également, mais au contraire. Le duo est revenu plus fort que jamais avec ce projet. La croix de Justice, toujours plus belle, s'est remise à briller au-dessus des playlists de bien des gens.
Et quel album que ce nouveau HYPERDRAMA. Les années 2000's reviennent de plein fouet dans les ésthétiques sonores, et je dois dire que ça fait du bien. Parce qu'on retrouve une version plus mature et détaillée de ce son électro qu'on entendait la radio étant jeune sur le trajet de l'école. Des pistes comme Mannequin Love, Saturnine ou One Night/All Night, comment ne pas aimer des pistes aussi belles et groovy.
Encore une fois, un conseil "à la con", mais je trouve que certaines pistes comme encore une fois One Night / All Night, fonctionnent très bien comme bande sonore pour un trajet en voiture dans Cyberpunk par exemple. L'album n'a quasi aucun SKIP, ce qui est assez exceptionnel pour un album de ce calibre. Si vous n'avez pas encore écouté, il est l'heure de s'y mettre !
3 || Glass Beach - Plastic Death
Genres : Indie Rock, Art Rock, Progressive Rock
Ouais, honte à moi de ne pas avoir découvert plus tôt glass beach, j'avoue avoir skip leur premier album par manque de temps. Mais un intérêt grandissant pour l'Indie Rock créatif m'a poussé à écouter l'album, peu après sa sortie. Et MON DIEU quel album incroyable. Ce mélange d'Indie Rock avec des sonorités si belles, noisy, créatives, le groupe réussit vraiment à faire un album cohérent et dont on ne se lasse pas.
Je pourrais parler des pistes exceptionnelles comme puppy et son motif, slip under the door et sont agressivité ou encore the CIA dont j'adore le refrain, mais il me faudrait un essai de 1500 mots pour ça. Mais parmi tout ce trésor de pistes d'exception, on retrouve la piste que j'ai le plus écouté cette année, la piste qui m'a le plus marqué, motions. Mon dieu l'énergie de cette piste, le refrain, cette partie de saxophone dans l'arc final, rien n'est à changer dans cette musique.
Un album riche comme ce qu'offre glass beach, c'est pour moi un must-listen pour tout le monde mais surtout les gros métalleux puants, juste histoire de leur prouver que leur style n'est pas le seul bon et qu'il y a du beau ailleurs. Mais trève de tâches faciles, oui l'album est exceptionnel, écoutez-le, vous ne regretterez pas, et si vous n'avez pas aimé, venez-vous battre (je rigole).
2 || Bladee - Cold Visions
Genres : Rage, Trap, Cloud Rap
Droppé en surprise, je m'avoue que je ne m'attendais pas à un second album de Bladee après le projet collaboratif rock-orienté "Psykos". Et je m'attendais encore moins que Bladee soit aussi exceptionnel sur cet album. Je suis une draineuse depuis 2020, j'ai eu le crâne retourné par 333, j'ai adoré The Fool et Crest... Mais alors là, c'est mieux que mes attentes. Déjà, rien que la présence de F1LTHY sur les productions, qui partent parfois en pure Rage, c'est ce dont j'avais besoin en fait.
Certes, on garde le côté éthérée et cloudy de Bladee, qui marche toujours aussi bien, voir même là Bladee retrace son évolution dans certains sons, ce qui apporte une grande nostalgie. Mais on le voit aussi sur de la RAGE. Mon dieu, RED CROSS, ce titre m'a obsédé et m'obsède encore. C'est ça que je veux en Rage, c'est ça que je j'aimerai voir. Cette attitude, ce flow, ces vocals, tout marche tellement bien.
Alors c'est sûr, l'album fait 30 titres, ce qui en fait un projet massif à écouter, et qu'on peut penser comme "en fait un peu trop". Mais pour moi, l'album n'a aucun skip, tout y est excellent de bout en bout. Ma seule critique étant ce fichu de "COLD VISIONS" adlib qui est parfois mixé trop fort, ça se sent notamment sur ONLY GOD IS MADE PERFECT.
1 || Charli XCX - Brat
Genres : Electropop, Electronic Dance Music, Dance-Pop
L'album qui à rendu le vert couleur de l'été, l'album qui à ramené les vibes Club 2000 et l'album qui aura crée tout un mouvement cet été. BRAT. MON DIEU, BRAT. Charli XCX, c'est une légende en terme d'Electropop, très en avance sur son temps, toujours créative et qui avait retourné la scène avec Charli puis How I'm Feeling Now, bref, vous la connaissez. Je n'ai pas passé une seconde dans une boîte de nuit, pas même le doigt d'orteil, mais je suis forcée de reconnaître que l'album m'a marqué.
De 360 à Von Dutch en passant surtout par MEAN GIRLS, l'album est un hommage pur à cette esthétique party-girl dance-pop, mais pousse les potards à fond sur la créativité, et surtout sur l'excentricité du son. Autotune robotisé, synthés poussés à fond, percussions bien rétro, l'album à pris des risques, et c'est devenu si rare que des gros artistes en prennent que ça fait du bien. Mais surtout, il faut le dire, l'album est un peu devenu un emblème culturel, un album marqué dans le marbre.
Est-ce mérité ? Clairement, car je crois que je n'ai jamais skippé UNE SEULE piste que je me refaisais l'album. J'ai certes mes coups de cœur comme Mean Girls, 365 ou Rewind, mais tout est excellent. Oui, c'est un choix peu créatif et surtout peu "underground" contrairement à quasiment toute cette sélection.. Mais bon c'est comme ça hein mdr.